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Citoyens et forces de l’ordre

La mort inacceptable d’un policier tué par balle à Avignon lors d’une intervention de contrôle sur un point de trafic de drogue survient dans un contexte marqué par un sentiment d’insécurité grandissant, illustré par les récentes tribunes de militaires publiées dans Valeurs Actuelles. Dans un premier temps, il faut savoir prendre le recul nécessaire quant à la regrettable altération de leur devoir de réserve et vis-à-vis du ton anxiogène de leur anticipation de guerre civile ainsi que d’un délitement de la France qui se profilerait irrémédiablement. Néanmoins, leur constat de la montée d’une violence observable peut être légitimement considéré. En effet, la délinquance laisse une marque de plus en plus visible dans le quotidien des Français et la peur s’installe dangereusement chez nos concitoyens ainsi qu’au sein même de la profession de policier. Parallèlement, la relation entre nos forces de l’ordre et une certaine partie de la population tend malheureusement à se fracturer. En témoignent les heurts d’une grande violence face aux manifestants lors de la crise des gilets jaunes ainsi que les récents tags de menaces de mort proférées contre une brigade découverts à Lyon.

Il ne s’agit pas ici de perpétuer un discours excessivement alarmiste à l’instar d’une certaine couleur politique usant souvent de l’art de la récupération. Il n’en n’est pas moins urgent de tout mettre en œuvre pour réconcilier les forces de l’ordre avec l’ensemble des citoyens afin de rétablir l’image de leur fonction: celle avant tout de nous protéger, tout en leur octroyant le droit fondamental de l’être.