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Édito de la lettre électronique du 5 novembre 2024

« Je voulais une France efficace, pragmatique et pleine de bon sens… »

Tel pourrait être notre slogan, à l’image de celui que l’on peut lire sur les panneaux de chantier de la gare d’Austerlitz… et oui, vos parlementaires prennent aussi le train sans se prélasser dans celui « dit » de sénateur !

A l’aune du Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2025 qui se veut nécessairement économe, et au-delà de ce qui a déjà été affirmé dans l’édito de Hugues Saury, nous travaillons sur des propositions concrètes allant d’une journée de travail supplémentaire à la lutte contre la fraude sociale. Ces propositions incluent également la pérennisation des dispositifs de soutien aux agriculteurs, en particulier en faveur de la jeune génération, ainsi que la limitation des rémunérations des personnels médicaux exerçant en intérim.

Les deux projets budgétaires nous promettent quelques longues journées, soirées, et nuits, assorties d’envolées dogmatiques alors qu’il nous appartient simplement de faire preuve d’efficience face à la dure réalité du contexte.

Si l’effort doit être commun, il doit être justement réparti. Nous ne pouvons pas nous résigner à voir appliquer des hausses de fiscalités ou des baisses de dotations, même temporaires, sans marqueurs forts en matière de réduction des dépenses.

La méthode pourrait être la suivante :

  • 50 milliards d’euros récupérables en réduisant les frais de fonctionnement de l’Etat et en rationnalisant sa multitude d’agences,
  • 50 milliards d’euros en luttant contre les fraudes, qu’elles soient sociales ou fiscales,[1]
  • Plusieurs milliards sur l’imposition des gains aux jeux d’argent,
  • Quant aux milliards récupérables sur la simplification administrative, ils ne devraient plus être un mythe mais bien un objectif à atteindre.

Tout en restant lucide sur l’effectivité des montants avancés, ces démarches sont, non seulement indispensables, mais très attendues par nos concitoyens, ceux qui payent leurs impôts, leurs amendes, ne resquillent en rien et bouclent leur budget tant bien que mal. Cette majorité silencieuse, dont font partie les collectivités territoriales, qui jour après jour, a le sentiment d’être prise dans un engrenage sans fin qui tend à favoriser les « mauvais » gestionnaires.

L’évaluation de la suppression de la taxe d’habitation doit aussi être mise sur la table même si la ministre Christine Vautrin ne semble pas de cet avis. Cette initiative coûte cher à l’État, crée de l’insatisfaction dans le bloc communal, qui a perdu près de 2 milliards dans le jeu des compensations, et dédouane les locataires d’une participation financière aux services publics dont ils bénéficient.

Et c’est sans compter sur le dynamisme et la volonté de nos entreprises, qui portent le tissu économique, et nous supplient de stopper l’inflation des normes et des changements de cap politique.

Bref, nous foisonnons d’idées et c’est armés de toute notre énergie que nous abordons avec Hugues Saury, cet exercice financier, forts de notre expérience de terrain et de l’expertise que chacun d’entre vous nous apportez.

« Alors osons cette France que nous voulons ! »

 

Pauline Martin

Sénatrice du Loiret

 

[1] Source : ACDEFI