Le handicap au défi des transports en commun
M. Hugues Saury attire l’attention de M. le ministre délégué auprès du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargé des transports sur les obstacles auxquels continuent de se heurter les usagers non voyants de la régie autonome des transports parisiens (RATP). En effet, aujourd’hui comme hier, la lutte contre l’exclusion des personnes en situation de handicap dans les transports manque d’actes forts. Ainsi, dans une question écrite du 2 décembre 1989, une sénatrice proposait déjà au ministre de l’équipement, du logement, des transports et de la mer de « demander aux chefs de train d’annoncer par micro le nom de chaque station, de telle sorte que les voyageurs non voyants puissent disposer d’un point de repère indispensable à leur autonomie ». Le ministre avait alors précisé dans sa réponse que « rendre les transports en commun, et notamment le métro, parfaitement accessibles aux personnes handicapées est l’un des objectifs prioritaires de la politique des transports actuellement mise en œuvre par les pouvoirs publics ». Trente-trois ans plus tard, le problème demeure et de nombreuses personnes non voyantes sont encore contraintes de demander un accompagnement ou, à défaut, de compter le nombre de stations entre les lieux de départ et d’arrivée, faute d’annonces sonores dans la plupart des lignes du métro parisien. Aussi, il lui demande si le Gouvernement entend s’engager aux côtés des personnes que la cécité handicape en intervenant auprès de la RATP pour que celle-ci systématise l’annonce des stations sur l’ensemble de son réseau.