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La Bussière pionnière de la télémédecine !

Dès 2012, les élus de La Bussière s’inquiètent du contexte médical très tendu dans la commune à la suite des départs en retraite, effectifs ou annoncés, de médecins généralistes. La municipalité décide de réaliser des travaux dans l’ancien presbytère en vue d’y créer quatre cabinets destinés à l’accueil de professionnels de santé. A la fin 2012, la « Maison de bien être » ouvre ses portes avec le soutien financier de l’Etat(DETR), du Département et de la réserve parlementaire.

Malgré la patientèle potentielle, de l’ordre de 2300 habitants, la présence d’un pédicure et d’un infirmier, et de nombreux contacts consécutifs à des annonces médicales, aucune installation de généraliste ne peut être obtenue. En 2014, les deux professionnels de santé présents se découragent et abandonnent. En 2015, avec l’appui de l’association ASAME, à l’origine de l’expérience d’Oberbruck (Haut Rhin) et de la société HOPI, les élus prennent part à plusieurs démonstrations de télémédecine, dont une dans la commune, et en tirent plusieurs enseignements.

D’abord la nécessité d’entourer ce mode de consultation de toutes les garanties déontologiques. Également, celle de pouvoir disposer sur place d’un personnel infirmier pour préparer la téléconsultation, réaliser la manipulation de la caméra et des différents instruments (stéthoscope etc), et finaliser la consultation avec la remise de l’ordonnance médicale.

En 2017, les discussions avancent bien avec l’ARS, la commune pouvant compter sur le soutien de l’Union régionale des professionnels de santé- Médecine libérale.

Objectif : inscrire le projet comme opération test de cabinet de télémédecine dans le contrat de projet Etat-Région. La position de l’ARS est d’autant plus favorable qu’un projet de santé est en cours d’élaboration.

Deux aspects pratiques sont en voie de règlement : la consultation du médecin pourrait être prise en charge comme une consultation normale ; les honoraires liés aux actes infirmiers bénéficieraient d’une enveloppe spécifique de l’ARS dans l’attente d’une codification par la CPAM. L’expérimentation pourrait démarrer en septembre 2018. Elle comptera sur un atout supplémentaire : la Maison de santé est de nouveau occupée par deux professions paramédicales et un cardiologue.